Croisière au Cap vert en Monocoque.

Nous partons en famille avec les parents de Thomas pour 15 jours dans l’archipel du Cap Vert au large du Sénégal. Pour commencer 10 jours sur un monocoque et quelques jours de balade pour finir en beauté.

Après un premier trajet en TGV de Tours, nous prenons l’avion à l’aéroport Charles de Gaules direction l’aéroport principal de Sal sur l’île de Santa Maria (6 heure de vol) puis transfert vers Mindelo à Sao Vicente (moins d’une heure) où nous devons prendre notre bateau à la marina. Une journée de transport est nécessaire mais nous arrivons heureux dans ce beau pays.

Il y a trois heures de décalage horaire en été (12hoo en France /9h00 ici). La monnaie locale est l’escudos avec un change de 107 escudos pour 1 euro, à Mindelo des guichets de banque automatiques permettent de faire des retraits facilement.

Le Bateau

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Il s’agit d’un monocoque de 43 pieds, un Gib Sea 43 de 2004 avec filière pour les enfants qui n’ont que 5 ans. Tout le confort est à bord, réfrigérateur, congélateur, annexe à moteur, auto-pilot, cartes marines…

il est prévu pour 10 personnes mais nous ne seront que 6 chacun à une belle cabine et les enfants aussi en pointe avant.

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Thomas m’a dit que peut-être le monocoque serait une révélation pour moi et mon mal de mer!

En tout cas le bateau est spacieux même si je le trouve plus dangereux à l’usage à cause de la descente à pic dans les cabines et le carré.

Notre croisière

Nous arrivons sur Sao Vicente à la marina de Mindelo le 15 Juin 2009 au soir, le 16 Juin 2009 est consacré à l’avitaillement avec une partie commandée avant notre arrivée que nous n’avons plus qu’à ranger. Pour le reste à nous les marchés divers et fournis pour le poisson frais et la viande mais aussi un peu de congelé.

Nous avons préparé notre route, le Cap vert est un archipel d’une dizaine d’île, deux sont consacrées au tourisme de masse (Santa Maria, Boa Vista), plages et building mais le reste est préservé et surtout le paradis des trekkeurs. Nous projetons de faire Santo Antao, Sao Nicolau, Fogo, Brava, Santiago puis retour à Sao Vicente.

Thomas y est venu en Décembre dernier avec le RIDS (rallye des îles du soleil) et a adoré ce pays et son accueil.

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Navigation

En cet après-midi du 16 juin 2009 nous prenons la mer pour une petite navigation en face de Sao Vicente vers Santo Antao et le mouillage de Tarrafal.

Cette première petite traversée se fait sans encombre avec du vent et notre premier mouillage est bon quoique un peu rouleur (en résumé le bateau bouge tout le temps même encré). On s’apercevra au cours de la croisière que c’est souvent le cas. Le Cap vert est composé de plusieurs îles au large de l’Atlantique avec de nombreux courants et du vent entre chacune d’elles.

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Les enfants prennent leur premier bain, c’est la fête, un bon diner et au dodo. Le lendemain 17 Juin 2009, 10 heures de navigation nous attendent pour atteindre Sao Nicolau.

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Bon c’est raté pour le monocoque, le mal de mer ne me quittera plus, à moi la cabine dés que nous sommes en navigation. C’est bon pour la ligne:) et le skipper ne naviguera plus que de nuit pour limiter les dégâts à ma plus grande joie.

Nous recherchons le mouillage fantôme de « Papagano », on nous l’a vendu comme une plage de rêve mais impossible de le trouver alors direction le port de Tarrafal (encore un c’est un nom commun). On passe une bonne nuit réparatrice au mouillage bien à l’abri.

Le programme du 18 juin 2009 se fera à terre avec un passage obligé à la police pour l’administratif, puis location d’un « Aluguer »( voiture à louer avec chauffeur) qui nous amènera enfin à cette plage de rêve après une heure de piste tape cul dans un pick-up.

plage-sao-nicolau-cap-vert

Nous sommes du côté aride le l’île et après un peu de voiture nous passons du côté tropicale fertile et verdoyant. Le contraste est très frappant, c’est beau et la culture en terrasse magnifie cette impression de riche culture de la terre. Nous visitons une fabrique artisanale de GROG (rhum cap verdien) mais point de dégustation, il n’y a personne sur place.

Nous quittons l’île ce soir direction Fogo et son volcan. En ce 19 Juin 2009  nous atteignons le petit port de Baya de Cavalero, bien abrité un vrai plaisir.

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Nous partons en exploration avec un « Aluguer » et son chauffeur-guide pour une ascension des pentes du volcan sans oublier de confier l’annexe à un gardien sur la plage.

L’île est volcanique et noire, au milieu de cela des vignes bien vertes poussent au sol librement c’est impressionnant (grâce à la fertilité de la roche). Nous marchons tous ensemble jusqu’aux pentes du petit Pico qui lui est à 1920mètres d’altitude où l’on trouve des pierres chaudes soufrées , quelques fumerolles s’échappe de la terre. La pierre est chaude et sent bien le souffre.

Nous déjeunons dans un havre de paix au « Pedra Brabo » à Cha das Caldeiras, c’est une posada qui accueil les randonneurs et sert des repas simples et délicieux.

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Les garçons profitent de ce cadre hors du temps pour se détendre.

Le Pico est un stratovolcan à 2829 mètres d’altitude. Nous apprendrons en 2014 qu’il est rentré en éruption avec des coulées de laves qui engloutiront « Pedra Brabo » où nous avions déjeuner.

Fogo est réputée pour son vin et son café, un arabica doux et parfumé d’altitude. Nous visitons une petite production où les femmes trient le café.

Bateau-cap-vert-juin2009-cafe-fogo

Cette île est vraiment très belle, nous ramenons de jolies souvenirs, café, petites sculptures en pierre ponce et surtout des images grandioses du volcan avec ses vignes vertes sur ces flans noirs.

Il nous faut reprendre la mer direction Brava où nous passerons peut de temps suite à un accueil délicat pour nos hommes avec la capitainerie. Une journée de repos avant de hisser les voiles direction Santiago en ce 21 juin 2009.

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Nous profitons d’une belle plage pour nous détendre et jouer dans le sable.

jeux sable

Ce soir un bon restaurant vue sur mer pour fêter l’anniversaire de la mère de Thomas où nous dégusterons des langoustes bien sur.

Est-ce la fatigue, la nuit tombante…nous allons tous finir à l’eau à notre retour en annexe sur le bateau. Après avoir bien « grogné », puis bien rigolé on fait tout sécher, des vêtements, aux passeports en passant par les billets (on prend toujours nos papiers avec nous).

La journée du 22 Juin 2009 est calme, on visite le marché, on déjeune au « Criolo » et comme d’habitude il faut le savoir après la commande, la cuisine part faire les courses. C’est toujours frais et délicieux mais faut pas être pressé ou très organisé en passant commande très tôt:)) Par contre ils font leur possible pour que les enfants soient servis le plus vite possible.

C’est déjà l’heure du retour vers Sao Vicente, départ à 4heure du matin pour rejoindre l’île.

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Les gars ont le pied marin pas de doute car ici la mer est toujours assez agitée, avec du vent, des courants puisque l’on est toujours entre deux îles. Les îles du Cap vert sont merveilleuses mais en mer la navigation est très changeante et n’est pas faite pour des « voileux » du dimanche.

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C’est la fin de la croisière, nous avons plein de souvenir en tête et ce n’est pas fini.

Dernier jours à terre en mode trek

Nous revoilà au port de Mindelo à Sao Vicente, bye bye le bateau une nuit chez Loutcha petit hôtel à côté de la Marina nous attends.

Un bon lit immobile c’est pas mal non plus.

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Demain 24 Juin 2009 nous prenons le ferry pour Santa Antao, nous embarquons de bon matin sur le Mar D’Canal pour une traversé d’une cinquantaine de minutes.

Bateau-cap-vert-juin2009-ferry-santo-antao-

La mer est calme c’est une formalité, Jules et Augustin profitent de légers troubles intestinaux pour boire un Coca-cola (autorisé que pour des cas exceptionnels).

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Nous approchons de Porto Novo à Santa Antao où nous attends un « Aluguer » et son chauffeur guide Sylvano (nous l’avons contacté la veille, Thomas l’avait rencontré lors de son dernier passage).

Bateau-cap-vert-juin2009-ferry-santo-antao

Nous partons à la découverte de l’île direction le cratère du volcan Topo da Coroa (1979m) éteins depuis longtemps pour une redescente à pied. Ici aussi l’ile est à double face un côté lunaire aride et un coté luxuriant avec des cultures en terrasses exceptionnelles. La route est pavé, sa secoue un peu, on voit qu’ici tout a été façonné par la main de l’homme avec beaucoup de temps, peu de moyen et de matériel.

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Le cœur du cratère est cultivé, Sylvano nous laisse ici et nous nous fixons un rendez-vous dans un bar à grogue au bout de la descente, un bon repaire pour nous:)

La marche peu commencer, tout le monde est content, il fait beau, on monte un petit sentier avant d’atteindre le sentier de la descente et là il n’y a pas de mots…

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Nous sommes au dessus d’un océan de nuages c’est beau tout simplement. Le chemin que nous prenons est tout en pavés polis par le temps, les marcheurs et les animaux de bats.

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C’est parti pour deux bonnes heures de marche en descente, nos doigts de pieds morflent un peu. Les garçons sont ravis et courent partout. On traverse les nuages et on se retrouve au frais dans une brume apaisante.

Au bout du chemin dégustation et achat de grogues puis Sylvano nous amène dans un restaurant simple et typique O’Curral. Déjeuner en plein air d’une Cachupa (ragout traditionnel de viandes de porc, de poulet avec du maïs, des haricots secs). Nous rejoignons Ponta do Sol pour une nuit au Résidencial ponta do Sol. Nous y dinons copieusement et le lendemain 25 Juin 2009 nous profitons d’un bon petit-déjeuner.

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Un peu de marche pour découvrir les alentours vers le village de Fontainhas, les garçons sont partant, il faut juste faire régulièrement des pauses mais vue la beauté du paysage ce n’est pas compliqué.

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Une autre attraction locale nous arrête un moment, camping de cochons vue sur mer la classe.

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Il s’agit des cochons des habitants du village réunis dans un cadre communautaire, chaque famille vient nourrir les siens avec les restes d’épluchures et de table. On en voie quelques un lâchés dans les allées.

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Sylvano nous retrouve au village pour finir la visite de l’île en voiture (minibus type combi).

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Les paysages sont époustouflants avec de grandes vallées escarpées (vallée de Paùl) où chaque flanc est utilisé pour des cultures en terrasse. Nous parcourons des routes de crêtes avant notre retour à Porto Novo pour reprendre le Ferry.

Ce soir, 26 Juin 2009, nous dormons de nouveau chez Loutcha pour notre dernière nuit au Cap Vert.

En ce Dimanche 27 Juin 2009 un brunch nous attends au restaurant de Loutcha à Calhau à une trentaine de minutes de Mindelo au bord d’une plage.

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Le buffet est riche et varié on se régal avec une ambiance musicale cap verdienne géniale. Il n’y a pas de doutes nous sommes au pays caliente de Cesaria Evora.

Après ce repas gargantuesque les grands digèrent sur la plage et nos petits poissons profitent d’un dernier bain.

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Nous retournons à Mindelo récupérer nos bagages puis direction l’aéroport pour le 1er vol vers Sal puis le vol de nuit vers Paris.

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Les garçons sont cool car les douaniers exigent de voir leur visage alors qu’ils dorment dans nos bras pour embarquer. Ils vont dormir presque tout le temps et seront frais et dispo en arrivant à Paris pour prendre le TGV qui nous ramène en Touraine.

On aime/On n’aime pas

On aime

Un peuple accueillant, chaleureux , gentil, généreux, c’est un plaisir de voyager ici.

La variété des paysages permet de faire plaisir à tous ceux qui aiment, marcher, nager, découvrir une nature riche et préservée.

Le coût de la vie pour nous européen est vraiment bas on mange très copieusement pour 20€ tout compris.

Les déplacements en  Aluguer sont possibles partout et peu couteux.

On n’aime pas

Bon c’est personnel, la mer trop agité.

Au restaurant il faut être patient, on n’est pas en Europe tout est plus lent mais c’est toujours bon.

La paperasserie administrative à chaque changement d’île en navigation, cela prends 10 minutes ou des heures suivant l’interlocuteur!!

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